Pourquoi la souffrance morale en 2024 ? Une sophrologue répond
La souffrance morale est une détresse psychologique. Elle se manifeste sous différentes formes : l’anxiété, la dépression, le stress, et le sentiment de vide ou de désespoir. Dans un monde en constante évolution, certains recherchent des moyens pour s’en soulager. La sophrologie, une méthode psycho-corporelle, émerge comme une solution douce pour rétablir un équilibre intérieur. Interview de Céline Baron, Sophrologue et Coach en Suppression des Croyances limitantes à Vichy et auteure en développement personnel.
Bonjour Céline. Présentez-nous votre parcours ?
Bonjour. J’ai ouvert mon cabinet il y a 6 ans. Auparavant, j’étais installée sur la région parisienne. Je suis à mon compte dans la Communication relationnelle depuis 1999. En 2010, j’effectue un virage vers le Bien-être en devenant Professeur de Technique Nadeau certifiée par l’école Colette Maher, et en m’inscrivant en formation de Sophrologue. La technique m’était familière : je suis intervenue en Relaxation et en Ateliers d’arts plastiques pendant quatre ans au sein l’AP-HP, avec cette même dimension Bien-être. Par ailleurs, je suis auteure en développement personnel. J’ai animé des émissions sur le Bien-être et la Psychologie à la radio. J’ai un parcours riche puisque tout en me mettant à mon compte après 4 ans d’études de Communication et d’Information puis de Management, j’ai continué de me former notamment à la Spiritualité à la fac de Strasbourg mais aussi à la Psychologie du Leadership et à la Négociation. Je suis certifiée de Brentwood, Angleterre. Aujourd’hui, mes outils sont la Sophrologie, la Communication relationnelle, l’Hypnose douce et l’Art-thérapie. J’interviens en université, avec un cours en Conscience émotionnelle, en lycées et en entreprises. Je travaille principalement avec la Gestion des émotions, l’écoute active et la pratique d’exercices respiratoires favorisant la détente mentale et corporelle. La technique est primordiale. Je m’adapte à chaque public. Je suis l’auteure des livres « Voyage en Self-Love », « Là où, là-haut, tu m’aimes ! » (disponible à mon cabinet et sur Amazon pour le second) et de « L’été Gigi », une nouvelle sur la puissance du Sentiment d’Amour à l’adolescence et de son « résiduel », à paraître aux éditions Chloé des Lys.
Pourquoi tant de gens souffrent moralement dans ce monde moderne ?
C’est une vaste question et la réponse dépend du point de vue. Suis-je plutôt positif ou pessimiste ? Qu’est-ce qu’on nomme Souffrance morale et quand exactement débute-t-elle, pour moi, sur quels critères ? La souffrance possède différentes racines pour chacun. Nous possédons un seuil de tolérance et une capacité de résilience différents. Nous avons besoin d’un cadre plus « thérapeutique » ou créatif pour exprimer la Profondeur de notre être. Ce sont les images que les gens se font d’eux, de la société, des autres qui les précipitent dans la souffrance morale. Si vous vous voyez comme une personne extraordinaire dans un domaine et que vous nourrissez fabuleusement cette image alors dès qu’un tiers la contredira vous souffrirez. Si vous avez une image concernant une vie réussie incluant des voyages, une grosse maison, un job idéal, et que vous n’arrivez pas à rendre cette image concrète, voilà que vous souffrez ! Si vous vous engagez beaucoup dans les déboires ou les succès des autres, si vous y placez de l’énergie, vous souffrez encore. Ne pas posséder d’image sur soi, sur les autres etc. est une voie de Bonheur. Il faut considérer la fausseté de l’image plutôt que de la défendre. Ainsi on est dans le lâcher-prise. Se voir de telle façon plutôt que d’accepter ce qu’on vaut sur l’instant est un écueil.
Les gens ont une grande liberté pourtant beaucoup se disent « malheureux » et prisonniers, du corps, du mental, de la société, des responsabilités. Pourquoi ?
Concernant ceux-là ils semblent rechercher un bonheur extérieur fondé sur le plaisir immédiat ou quotidien. C’est une forme d’esclavage. J’ai envie de dire qu’en matière de bonheur « Less is more »… Lorsque l’injonction « un petit plaisir par jour » devient une obligation sans laquelle on ne se sent pas « exister » et qu’il n’y a rien de naturel, juste du « construit », du voulu, de l’artificiel, on ne peut atteindre le bonheur. Le bonheur est un état d’esprit profond que le monde extérieur et le matériel ne peuvent pas déployer « en dedans ». Après une maladie, un accident etc. beaucoup mesurent la chance qu’ils ont d’être en vie et expérimentent un bonheur profond car non basé sur des éléments extérieurs mais sur une gratitude authentique envers l’Existence. Nous sommes de la sensibilité et de la chimie. Les émotions nous parlent, nous heurtent parfois. Nous sommes un « tout » pensant et réfléchi, dont la sophistication nous permet le chemin intellectuel. Or la pensée, même pertinente ne saurait tout résoudre. Trop souvent nous cherchons à réparer ce qui n’est pas cassé…
Le Bonheur, c’est quoi alors ?
Un équilibre délicat : être bien dans son corps, en santé puisque la maladie fait souffrir. Être bien dans sa tête, développer un esprit calme, épuré et serein afin de profiter au mieux de l’instant présent là où on est. Ne pas être prisonnier d’images, de clichés physiques par exemple. Entretenir le véhicule qui est le corps tout en acceptant de ne pas s’engager dans une quête constante de plaisir. Voir le potentiel intérieur, le reconnaître et l’aimer pour avancer en sachant que tout est déjà fourni en dedans. Considérer les évènements négatifs comme autant d’apprentissages qui nous poussent à évoluer.
Comment la sophrologie aide-t-elle à gérer le stress et l’anxiété ?
La sophrologie combine des techniques de relaxation, de respiration, et de visualisation positive pour aider les individus à gérer le stress et l’anxiété. En pratiquant régulièrement, les pratiquants apprennent à se détendre profondément et à développer une conscience accrue de leur corps et de leurs sensations et émotions. Cette prise de conscience permet de mieux identifier les sources de stress (les déclencheurs) et de les aborder de manière plus sereine avec le client.
Quels sont les bienfaits de la sophrologie contre les coups de blues et les périodes de démotivation ?
La sophrologie offre des outils pour cultiver une attitude plus positive centrée sur la simplicité et le potentiel intérieur et renforcer l’estime de soi, deux aspects cruciaux dans la lutte contre la dépression. Les techniques de visualisation positive permettent aux individus de se projeter dans des situations de bien-être et de succès, ce qui peut progressivement transformer leur vision de la vie. De plus, la sophrologie favorise un état de pleine conscience, où l’on apprend à savourer chaque moment et à apprécier les petites joies du quotidien, contribuant ainsi à un état de satisfaction durable.
Visiter le site de Céline Baron, sophrologue et coach à Vichy