Comment s’habiller en randonnée ?

Tous ces vêtements permettent de s’adapter au mieux aux changements climatiques ou saisonniers ainsi qu’aux lieux où l’on randonne. II y aura toujours des imprévus météorologiques à gérer pendant une randonnée, mais ils ne seront évidemment pas les mêmes sur le Tour du Mont-Blanc que dans la traversée des calanques de Marseille.

La sensation de froid, quelle que soit la saison où l’on randonne sera amplifiée par une atmosphère humide ou par le vent. L’effet « WindChill » comme disent les canadiens ou température ressentie fait que, à température égale, plus le vent est violent, plus on a l’impression d’avoir froid.

Quand il fait chaud en randonnée

On choisira des vêtements amples et qui couvrent bien le corps pour protéger la peau. Évidemment, il faudra penser à boire régulièrement et en abondance pour compenser la perte de liquide due à la transpiration.

Le sac à dos d’été :

• Une chemise que l’on pourra ouvrir et qui évacuera la transpiration. Si possible de couleur claire. En remontant le col, on protège la nuque des coups de soleil. S’il fait très chaud, on peut toujours remonter les manches.
• Un pantalon qui pourra être convertible en short ou bermuda au moyen de fermetures éclair. II sera en tissu mélangeant coton pour le confort et polyester pour sécher vite en cas d’averse.
• Un chapeau ou une casquette protégera le visage des rayons du soleil et les yeux de l’éblouissement. Un bandana se mouille si l’on a besoin d’un supplément de fraîcheur. L’évaporation de l’eau créant du froid. Une insolation peut vite devenir très dangereuse.
• Les chaussures peuvent être légères et aérées type chaussures de course à pied ou sandales de marche si le terrain le permet.
• En montagne ou en bord de mer, le temps change vite. On n’oubliera pas au fond du sac une veste imperméable légère et coupe-vent de même qu’un pull-over fin ainsi qu’un sous-vêtement sec pour se changer en fin de randonnée.

En inter-saison

Le sac à dos de printemps et d’automne :

Le problème de l’inter-saison, c’est entre 2 saisons. Faut-il s’habiller pour l’hiver ou pour l’été ? Car on a déjà vu des mois de septembre neigeux suivis d’octobre radieux. Le printemps et l’automne sont généralement sous nos latitudes des saisons assez pluvieuses.

• Pour le haut du corps, on adoptera le principe multicouche. Par exemple un sous-vêtement à manches longues, et une polaire fine pour marcher.
• Pour les jambes, fini le short, un pantalon en tissu coupe-vent, qui sèche vite sera de rigueur. Dans le sac, un collant fin apportera un supplément de chaleur en cas de besoin. On peut aussi opter pour un pantalon doublé d’une fine couche de polaire. Les sur-pantalons des skieurs de fond, dotés de bretelles et qui remontent sur les reins sont bien adaptés. Contrairement aux pantalons de randonnée, ils n’ont malheureusement pas de poche.
• Pour se protéger du vent et de la pluie : le fond du sac devra contenir une polaire épaisse pour les haltes et une solide veste coupe-vent et imperméable pour marcher ainsi qu’un pantalon imperméable. Sous la capuche, une casquette à grande visière sera appréciée car elle protégera le visage des ruissellements. Un poncho ou cape de pluie peut être une bonne option s’il est suffisamment ample pour couvrir aussi le sac à dos.

En hiver

En hiver, il faudra bien sûr lutter contre le froid dû aux basses températures et au vent, mais aussi et paradoxalement éviter absolument d’avoir trop chaud pour ne pas se retrouver trempé par sa propre transpiration. La bonne règle est d’avoir légèrement froid quand on démarre la randonnée. On veillera également à adopter une allure lente et régulière, pour limiter les arrêts. II sera alors bon de prévoir dans son sac à dos, des aliments qui se mangent rapidement, voire même en marchant. L’effort fournira tout seul le supplément de chaleur qui nous donnera une sensation de saine chaleur. II faut être conscient qu’en janvier et mars, nous ne sommes pas confrontés au même hiver…. Mais dans un cas, les températures seront toute la journée, négatives. Dans l’autre cas, les jours rallongeant, on pourra atteindre +10 voire +15° C au milieu de la journée.

Le sac à dos d’hiver :

• Les sous-vêtements et les fourrures polaires existent en plusieurs épaisseurs. On choisira donc les plus chaudes avec un col montant pour bien couvrir le cou. Au besoin, on superposera 2 couches de sous-vêtements et un « tour de cou » pourra venir compléter la panoplie pour protéger la gorge.
• Sous le pantalon imperméable et coupe-vent, on enfilera un collant chaud.
• Des chaussettes en laine ou une paire de sous-chaussettes en soie maintiendront les pieds au chaud.
• Les chaussures seront évidemment imperméables et dotées d’une épaisse semelle pour s’isoler du froid du sol. Par-dessus les chaussures et le pantalon, des guêtres empêcheront l’entrée de la neige. C’est par les extrémités (tête, mains et pieds) que l’on se refroidit le plus, l’organisme ayant tendance à vasculariser en priorité les organes vitaux du corps. Malheureusement pour nous c’est par la circulation sanguine que se diffuse la chaleur… Afin de se protéger au mieux, on enfile sur la tête un bonnet, une cagoule ou un bandeau (lors de randonnées de plusieurs jours, on en a parfois marre d’avoir un bonnet sur la tête et on appréciera alors un bandeau). Rien ne reflète plus la personnalité du randonneur qu’un bonnet. II est donc difficile de donner des critères de choix objectifs. A tresses, à pompon, péruvien, en forme de casque, la seule exigence c’est qu’il couvre bien les oreilles.
• Les gants devront être imperméables ou composés d’une paire de sous-gants en polaire ou en laine recouverts de sur-gants en tissu imperméable et respirant. Les doigts et la paume doublés de cuir ou d’une toile plus résistante. Car en mettant ou en retirant gants et/ou bonnet, on arrive à réguler efficacement sa température corporelle.
• Au fond du sac, on prévoira une seconde veste en polaire (elle peut être sans manche) ou une veste en duvet pour se couvrir lors des arrêts.
• Une paire de sous-gants en soie qui permettent des gestes précis sans avoir les mains glacées. Des moufles amples seront utiles par très basses températures.
• Un masque de ski sera fort utile en cas de neige accompagnée de vent fort.
• Un tour de cou en polaire protégera la nuque et évitera les entrées de froid par le col des vêtements.

Attention au poids du sac à dos !

Le sac à dos de journée à une contenance de 30 à 50 litres et permet d’aborder de longues randonnées. Le poids qu’il faudra alors transporter impose donc une construction plus complexe : le dos est rembourré et aéré alors que les bretelles et la ceinture matelassées permettent de porter aisément une dizaine de kilos. Dans le sac, on doit pouvoir glisser une pharmacie, une gourde, des vêtements, les pique-niques, une carte avec une boussole ou un GPS. Éventuellement on peut y loger un peu de matériel technique comme une corde, des crampons, du matériel d’observation naturaliste ou encore une couche de vêtements supplémentaire en hiver. Car à l’extérieur, il peut être prévu des sangles pour accueillir des bâtons de marche, des raquettes à neige, des skis ou un piolet.